BLOG
Ressources pour le spectacle vivant
Chaque semaine, Orfeo partage des éclairages sur les pratiques du spectacle vivant, pour accompagner les professionnels du secteur dans leur quotidien.

Contractualisation dans le spectacle vivant : guide complet

Dans le spectacle vivant, chaque projet réunit une diversité d’acteurs : producteurs, lieux, artistes, techniciens… Cette richesse humaine et artistique rend les collaborations passionnantes, mais parfois complexes à encadrer. Pour protéger chacun et garantir de bonnes relations de travail, la contractualisation est une étape essentielle.

Contrats de cession, de coproduction, de location de salle : les formes sont nombreuses et répondent à des besoins différents. Comprendre leurs particularités peut vite devenir un défi.

C’est pourquoi nous vous proposons ce guide complet : une ressource qui centralise les principaux contrats du spectacle vivant et vous oriente vers des explications détaillées, afin d’aborder la contractualisation avec clarté.

Les fondamentaux de la contractualisation dans le spectacle vivant

Un contrat est, selon le Code civil, « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ». Dans le spectacle vivant, il ne s’agit pas seulement d’un document administratif, mais d’un outil de régulation qui structure les relations entre artistes, producteurs, diffuseurs, lieux ou techniciens, en tenant compte des spécificités du secteur (intermittence, projets ponctuels, diversité des financements).

Pour être valable, il doit inclure des mentions essentielles : l’objet (nature de la collaboration), l’identité des parties, la durée, la rémunération (modalités, partage, minimum garanti) ainsi que les droits et obligations (responsabilités, assurances, propriété intellectuelle).

La contractualisation est enfin un levier stratégique : elle sécurise juridiquement les projets, garantit le respect des obligations fiscales et sociales, anticipe les risques liés aux annulations, et contribue à renforcer la confiance entre partenaires, en crédibilisant la structure auprès des financeurs.

💡 Un contrat clair n’est pas un frein à la création artistique, mais une garantie que les projets pourront se dérouler sereinement, même face à des imprévus.

Panorama des principaux contrats du spectacle vivant

Pour chaque type de contrat, nous vous proposons un article dédié accompagné d’un modèle à télécharger, afin de comprendre ses spécificités et sécuriser vos collaborations.

Le contrat de prestation artistique

Terme largement utilisé mais sans valeur juridique stricte, le contrat de prestation artistique peut recouvrir différentes réalités : embauche ponctuelle via un CDD d’usage, cession d’un spectacle ou encore certains accords de coproduction.

L’essentiel est de bien identifier le cadre adapté et de formaliser par écrit les points clés : objet, parties, rémunération, responsabilités et clauses en cas d’imprévu. Avec des outils spécialisés comme Orfeo, cette gestion devient plus simple et sécurisée.

👉 Toutes les explications détaillées dans notre article : Contrat de prestation artistique : explications et bonnes pratiques

contrat-prestation-artistique

Le contrat de cession du droit d’exploitation d’un spectacle

Le contrat de cession formalise l’accord par lequel un producteur autorise un diffuseur à exploiter un spectacle pour un nombre défini de représentations, en échange d’un prix forfaitaire, indépendamment des recettes.

Il doit préciser l’identité des parties, l’objet, le prix et les conditions de paiement, ainsi que les obligations de chacun (licences, droits d’auteur, assurances, frais techniques). Concrètement, c’est l’outil qui sécurise la relation et évite les litiges.

💡 Une compagnie vend son spectacle pour trois représentations à un théâtre municipal. Le montant convenu est forfaitaire : même si la salle affiche complet ou reste à moitié vide, le prix de cession reste le même.

👉 À découvrir en détail ici : Tout savoir sur le contrat de cession du droit d’exploitation d’un spectacle

contrat-cession-droits-exploitation

Le contrat de coréalisation

Le contrat de coréalisation repose sur un principe de partage des recettes : le producteur fournit le spectacle, le lieu met à disposition le plateau et les moyens techniques, et chacun partage le risque financier, avec ou sans minimum garanti.

Il doit préciser l’identité des parties, l’objet, les obligations, la répartition des recettes et les modalités pratiques. Bien rédigé, il instaure une collaboration équilibrée et de confiance.

💡 Une salle et une compagnie s’accordent sur 70 % des recettes pour la compagnie et 30 % pour le lieu. Si la billetterie dépasse un certain seuil, un minimum garanti assure malgré tout un revenu au producteur.

👉 Notre guide complet est disponible ici : Comprendre le contrat de coréalisation : définition, règles et clauses essentielles

contrat-corealisation

Le contrat de coproduction

Le contrat de coproduction unit plusieurs structures (compagnies, producteurs, diffuseurs, festivals…) qui choisissent de porter ensemble un spectacle. Chacun apporte des moyens financiers, techniques ou humains et partage les bénéfices comme les pertes.

Pour être solide, il doit préciser l’identité des parties, la répartition des apports et des tâches, les droits d’exploitation et les modalités de résiliation ou d’assurance. Mal cadré, il peut générer des conflits ; bien construit, il devient un outil stratégique de transparence et de confiance.

💡 Deux coproducteurs financent à parts égales une création. Si le spectacle est repris dans un festival, les recettes devront être partagées au prorata des apports, sauf clause contraire prévue au contrat.

👉 Toutes les clés pour le rédiger dans notre article : Bien rédiger un contrat de coproduction dans le spectacle vivant

contrat-coproduction

Le contrat de location de salle

Le contrat de location de salle formalise la relation entre un lieu et un organisateur. Il peut inclure, au-delà de l’espace, des prestations comme la régie technique, la billetterie, l’accueil ou la sécurité.

Il doit préciser l’identité des parties, les conditions financières, logistiques et d’assurance. Plus il est clair, plus il devient un outil de confiance et de professionnalisation pour les accueils.

💡 Une compagnie loue une salle pour organiser une soirée unique. Le contrat peut inclure la mise à disposition d’un régisseur et prévoir un dépôt de garantie en cas de dégradation du matériel.

👉 Retrouvez les points essentiels ici : Contrat de location de salle de spectacle : sécuriser ses accueils et collaborations

contrat-location

Le contrat à durée déterminée d’usage (CDDU)

Le CDDU est un CDD spécifique au spectacle vivant qui permet d’embaucher légalement artistes et techniciens pour des missions ponctuelles (tournée, festival, création). Il ne s’applique pas aux postes administratifs, qui relèvent d’un CDD ou CDI classique.

Pour être valide, il doit préciser la durée, la mission, la fonction et la rémunération. Mal utilisé, il peut être requalifié en CDI et entraîner des sanctions. Bien rédigé, il reste un outil souple et protecteur.

💡 Un régisseur lumière est recruté pour deux semaines de festival. L’employeur établit un CDDU avec mention des cachets journaliers et effectue la DPAE et l’AEM obligatoires.

👉 Les règles pratiques expliquées dans : Contrat à durée déterminée d’usage (CDDU) dans le spectacle vivant

contrat-cddu

Conseils pratiques pour bien contractualiser dans le spectacle vivant

Contractualiser, c’est d’abord anticiper : clarifier dès le départ les attentes et responsabilités de chacun (communication, accueil technique, frais annexes, conditions d’annulation) permet d’éviter bien des malentendus.

Il est ensuite utile de standardiser ses pratiques grâce à des modèles adaptés au spectacle vivant et à des outils numériques comme Orfeo, qui font gagner du temps et sécurisent les échanges. Mais attention, chaque projet est unique : il faut toujours personnaliser les clauses en fonction du contexte (tournée, résidence, festival, coproduction).

Enfin, la réussite passe par la sécurisation juridique. Vérifier la validité des licences, préciser les assurances, la gestion de la TVA ou des droits d’auteur sont autant de points indispensables pour garantir la légalité des accords et renforcer la crédibilité de votre structure.

Les erreurs à éviter lors de la contractualisation dans le spectacle

La plus fréquente est de ne pas formaliser par écrit : un accord oral ou un simple e-mail ne suffisent pas en cas de désaccord. Une autre erreur courante est de recourir à des contrats génériques qui ne tiennent pas compte des spécificités du spectacle vivant (droits d’auteur, billetterie, intermittence).

Il ne faut pas non plus négliger les obligations sociales : le recours au CDDU ou à l’intermittence suppose des formalités strictes (DPAE, AEM, cotisations). Enfin, une répartition mal définie des recettes ou des responsabilitésreste l’une des principales causes de conflits : ces points doivent toujours être cadrés noir sur blanc.


La contractualisation dans le spectacle vivant est bien plus qu’une formalité : elle sécurise les collaborations, prévient les litiges et instaure la confiance. Un contrat clair protège les deux parties et permet de se concentrer sur l’essentiel : la réussite artistique.

Avec Orfeo, cette étape devient plus simple grâce à la génération automatique de contrats, la centralisation documentaire et le suivi en temps réel. Autant d’outils pensés pour vous libérer de la charge administrative et fluidifier vos projets.

Découvrez dès maintenant comment Orfeo peut transformer la gestion de vos contrats.