Créé en 2011, le Paris Mozart Orchestra, fervent défenseur de la musique contemporaine, est mu par une volonté sociale et pédagogique particulière. Cette volonté constitue même 50% de son activité. Pour gérer son activité multiple, cet orchestre hors norme utilise le logiciel Orfeo. Rencontre avec Anaïs Smart, administratrice générale et Coline Dubos, chargée d’administration et de production.
Paris Mozart Orchestra, quel est l’origine du nom ?
Anaïs Smart : Claire Gibault a participé, aux côtés de Claudio Abbado, à la création de l’Orchestra Mozart di Bologna. Elle est restée auprès de lui jusqu’en 2007, assurant également ses propres concerts. Puis elle lui a demandé si elle pouvait créer le petit frère de l’Orchestra Mozart di Bologna. C’est ainsi qu’est né le Paris Mozart Orchestra. Il s’agit d’un orchestre non-permanent à géométrie variable, composé de 10 à 45 musiciens. Nous avons la grande chance d’avoir au cœur de l’orchestre les musiciens du Quatuor Psophos.
Quelles sont les missions de votre orchestre ?
Anaïs Smart : L’orchestre est fondé sur des valeurs de partage, d’engagement dans la société et de transmission. Le Paris Mozart Orchestra (PMO) a une dimension sociale et pédagogique pour environ 50% de son activité. Notre autre vocation est de jouer des concerts institutionnels, pour lesquels la dimension de partage est essentielle. Le PMO est un fervent défenseur de la musique contemporaine : nous passons, chaque année, la commande d’un "mélologue", auprès de compositeurs tels que Fabio Vacchi, Silvia Colasanti, Graciane Finzi, Edith Canat de Chizy ou Philippe Hersant.
Ce mélologue est toujours pluridisciplinaire : musique et narration, auxquels nous ajoutons une dimension visuelle. Le 6 mars dernier, nous avons, par exemple, donné à la Philharmonie 2 – Cité de la Musique le mélologue Staël peindre l’inaccessible d’Edith Canat de Chizy, avec projection de 8 tableaux de Nicolas de Staël et narration d’extraits de sa correspondance. Et le 25 mars, nous jouerons à Toulon le mélologue Orfeo de Sylvia Colasanti sur des textes d’Ovide récités par Natalie Dessay, avec projection d’une vidéo d’Axel Arno. Il s’agit pour nous d’aller à la rencontre de tous les publics en les interpellant de différentes manières.
Votre orchestre intervient dans les prisons, dans les hôpitaux mais aussi dans les établissements scolaires à travers les concerts pédagogiques "Un Orchestre dans mon Bahut"…
Anaïs Smart : Depuis la création du PMO, Claire Gibault a affiché sa volonté de cultiver les valeurs de partage, de transmission et d’engagement. Cette année, nous collaborons avec 17 collèges et lycées d’Ile-de-France dans des projets de co-création. Nous venons avec une création contemporaine que les élèves s’approprient en créant des textes, dessins, vidéos, mimes, chœurs, etc.
L’objectif reste le partage et l’échange sur tous les sujets. La musique et la littérature sont le point de départ. Les jeunes prennent confiance en eux, ils découvrent de nouvelles possibilités, et écrivent des textes ou conçoivent des visuels qui sont ensuite intégrés dans l’œuvre interprétée avec les musiciens. En fin d’année scolaire, le PMO et Claire Gibault invitent plus de 800 jeunes pour un concert à Paris. "Un Orchestre dans mon Bahut" a été lauréat de La France S’Engage en 2016.
Vous travaillez avec le logiciel Orfeo depuis près d’un an et demi. Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Anaïs Smart : Ce logiciel a révolutionné notre manière de travailler : il est devenu indispensable. Nous y avons gagné en efficacité (partage de nos activités, des rendez-vous…) mais Orfeo nous donne aussi la possibilité de consulter notre base de données à tout moment de la journée. L’équipe gagne ainsi en réactivité et en confort.
Coline Dubos : J’ai découvert Orfeo à mon arrivée au PMO. Dans notre métier, nous avons besoin de beaucoup de souplesse tout en ayant de la rigueur. Et Orfeo permet cela.
Comment l’équipe d’Orfeo vous accompagne-t-elle ?
Coline Dubos : Il s’agit d’un accompagnement de luxe, non seulement l’équipe est sympathique mais elle est aussi très réactive, notamment grâce au tchat en direct : une question et on a la réponse dans l’heure. Ils sont très disponibles et très à l’écoute. Le logiciel ne cesse d’évoluer suite à nos suggestions ou remarques. C’est un logiciel qui, de fait, évolue sans cesse : les possibilités sont énormes et savoir cela est très agréable.
Merci à Anaïs Smart et à Coline Dubos. Vous pouvez retrouver toute l’actualité du Paris Mozart Orchestra sur le site de l’orchestre.
Crédit photo : © Gilles Mermet
