En tant qu’employeur d’intermittents du spectacle, il est essentiel de comprendre les règles spécifiques s’appliquant à la rémunération de cette catégorie de salarié.
En effet, la rémunération des intermittents du spectacle diffère du salariat classique.
Découvrez les différents types de rémunération pour les intermittents du spectacle, les règles de calcul du salaire ainsi que les différents types de charges sociales liées.
Rémunération des intermittents du spectacle : cachet ou salaire horaire ?
Les intermittents du spectacle sont rémunérés en fonction de leur métier et des conventions collectives relatives.
En tant qu’employeurs d’intermittents du spectacle, vous êtes susceptibles d’employer des artistes du spectacle ou des techniciens et ouvrier. En fonction de leur poste, le type de rémunération diffère.
En effet, les artistes du spectacle tirent principalement leur rémunération de cachets. Un cachet correspond à un montant forfaitaire, quel que soit le nombre d’heures de travail réalisés.
Il existe plusieurs types de cachets:
- Les cachets isolés sont utilisés en cas de prestation unique.
- Les cachets groupés permettent de rassembler plusieurs prestations ayant lieu sur plusieurs jours consécutifs.
Seules les répétitions et les représentations d’un spectacle peuvent faire l’objet d’une rémunération sous forme de cachet.
Si vous embauchez des techniciens ou des ouvriers du spectacle, vous devrez les rémunérer à l’heure. En effet, les techniciens du spectacle ne peuvent pas être rémunérés en cachets.
Comment calculer la rémunération brute d’un intermittent du spectacle ?
Le calcul de la rémunération brute d’un intermittent du spectacle est simple.
Toutefois, il est important de bien connaitre le salaire minimal à appliquer pour une rémunération à l’heure ou le montant minimum d’un cachet.
En effet, il est indispensable de respecter les minimums spécifiés dans la convention collective applicable en fonction des métiers et des niveaux de qualification des intermittents du spectacle.
Si vous ne connaissez pas la convention collective à appliquer, vous pouvez utiliser cet outil.
Conseil : N’oubliez pas de vérifier qu’il s’agit bien du taux en vigueur. En effet, le taux minimum de rémunération pour les intermittents du spectacle peut évoluer chaque année et faire l’objet d’un avenant à la convention collective.
Pour calculer la rémunération brute de base de l’intermittent du spectacle il suffit alors de procéder à ce calcul : Nombre d’heures ou de cachets × taux de base.
A ce salaire de base, il est possible d’y ajouter des majorations. Il peut alors s’agit d’heures supplémentaires ou de représentations supplémentaires.
Cela peut également être des majorations en cas de travail de nuit, le dimanche ou les jours fériés.
Indemnités : ce qui complète la rémunération des intermittents du spectacle
La rémunération des intermittents du spectacle peut être complétée par certaines indemnités.
En effet, les conventions collectives ou le contrat de travail peuvent également prévoir des indemnités de répétition, de déplacement, de feux de participation pour les techniciens, de restauration, etc.
Vérifiez bien votre convention collective et le contrat de travail de l’intermittent du spectacle pour n’oublier aucune indemnité !
Attention, il ne faut pas confondre indemnité et remboursement des frais.
Le remboursement de certains frais professionnels (nuit d’hôtel, repas, billet de train, etc.) avancés par l’intermittent du spectacle ne sont pas considérés comme un salaire.
Ce remboursement n’est donc pas intégré à la rémunération. Ces frais sont par conséquent exonérés de charges sociales.
Quelles charges sociales sur la rémunération d’un intermittent du spectacle ?
Comme pour tout salarié, l’employeur d’un intermittent du spectacle doit s’acquitter de plusieurs cotisations sociales.
Ces charges sociales visent à financer la sécurité sociale, la retraite, l’assurance chômage et d’autres prestations sociales.
Les intermittents du spectacle bénéficient d’un régime particulier pour les cotisations sociales. Elles sont calculées de manière spécifique en raison du statut de travailleur intermittent (contrat court, espacés dans l’année).
Ce calcul leur permet d’être couvert par la sécurité sociale et de bénéficier de l’assurance chômage sous certaines conditions.
Par exemple, le taux de contribution générale à l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle est de 11,4% (dont 2,4% à la charge de l’intermittent du spectacle) contre 4% pour les autres salariés ne relevant pas de ce statut.
Aussi, tout employeur d’intermittent du spectacle doit payer une cotisation Congés Spectacles. Celle-ci s’élève à 15,5 % du salaire brut. Audiens gère et verse les indemnités de congés payés aux intermittents du spectacle.
N’hésitez pas à vous rapprocher des divers organismes sociaux pour connaitre le taux et les modalités des cotisations.
Bonnes pratiques pour l’employeur d’un intermittent du spectacle
Vous souhaitez employer un intermittent du spectacle prochainement ?
N’hésitez pas à anticiper le coût total de la rémunération en veillant à inclure l’intégralité des éléments composant la rémunération ainsi que les charges sociales s’appliquant.
Pour vous aider, vous pouvez réaliser des simulations de calcul de cotisations en ligne ou bien contacter les organismes chargés de collecter les cotisations.
N’oubliez pas de vérifier les grilles salariales dans la convention collective s’appliquant à votre structure.
De plus, ne sous-estimez pas le nombre d’heures de travail pour un technicien ou le nombre de répétitions d’un artiste.
En effet, un dépassement pourrait engendrer des heures supplémentaires et par conséquent une rémunération plus conséquente !
Pour conclure, la rémunération des intermittents du spectacle repose sur un système conçu pour répondre à la nature fluctuante de leur travail.
Si l’essentiel de la rémunération d’un intermittent du spectacle est composé du salaire (cachet ou par heure), il ne faut pas oublier les diverses charges sociales et les indemnités de repas, de transport ou encore d’hébergement.