Créé autour de l’objet masque, le Collectif Masque parcourt l’Europe et le monde. Rencontre avec l’une des trois co-directeurs : Mariana Araoz et avec Seydou Gueye, en charge de la mise en place d’une stratégie de communication et la diffusion.
Le Collectif Masque, c’est quoi ?
Mariana Araoz : Le Collectif Masque est né de l’association d’artistes qui s’intéressent à l’objet masque : Christophe Patty, metteur en scène, comédien et pédagogue, Etienne Champion, créateur de masques, comédien et auteur et moi-même, metteur en scène et pédagogue. Notre collectif crée et diffuse des spectacles autour de l’objet masque. Nous travaillons main dans la main avec d’autres artistes et notamment avec le spécialiste de l’art masqué : Mario Gonzales.
Outre l’utilisation de masques en bois, nous nous caractérisons par la stylisation du jeu, proche de la danse, explorant aussi bien du langage corporel que textuel. Nous travaillons les grands textes, dont, bientôt, L’Avare mais aussi le théâtre contemporain, expérimental avec Venus Machina ou Venus Museum. Le Collectif propose également des stages Afdas portant sur la fabrication de masques et le jeu théâtral masqué.
Vous avez à coeur l’équilibre homme/femme
Mariana Araoz : En effet, nous avons créé "Trans Mission Research", une activité centrée sur l’équilibre homme/femme. Ce volet nous tient vraiment à cœur et que l’on développe aussi à l’international (Etats-Unis, Suède, Russie, Espagne…) : nous portons une attention particulière à l’équilibre du plateau (autant de comédiens hommes et femmes), dans la création des rôles à travers des créations spécifiques telles que "Dissection d’une chute de neige", que nous avons jouée en Suède et que nous jouerons également au festival Off d’Avignon.
Nous diffusons également ce travail d’équilibre via des actions de sensibilisation dans les collèges, les lycées mais aussi partout dans l’espace public (création de films, conférences, etc.).
Pourquoi le masque ?
Mariana Araoz : Il s’agit d’un objet peu connu du public et pourtant, il est présent depuis l’Antiquité. Le masque permet d’être l’Autre mais aussi, paradoxalement, le masque démasque, celui qui le porte se dévoile, révèle une partie réelle de lui-même. C’est pourquoi nous menons également les formations ouvertes à tous, centrées sur le bien-être de la personne permettant notamment, de trouver un équilibre au sein d’un groupe, quel qu’il soit (classe, travail, société…).
Quel regard portez-vous sur le logiciel Orfeo ?
Seydou Gueye : je collabore avec le Collectif depuis janvier 2017. Je suis en charge de la mise en place d’une stratégie de communication et des outils qui l’accompagnent, ainsi que la diffusion. Lors de ma recherche d’outil de gestion, j’ai découvert par l’intermédiaire de Mariana, le logiciel Orfeo : il correspond parfaitement à l’activité de notre structure mais aussi à sa taille. La prise en main est facile et les solutions proposées correspondent à nos besoins.
Vous avez fait évoluer Orfeo ?
Seydou Gueye : En effet. Au fur et à mesure de mes besoins, de mes découvertes, j’ai contacté l’équipe d’Orfeo pour échanger sur l’évolution de tel ou tel point. Il est vrai que, du coup, j’ai fait de nombreuses remarques : ce sont des petites choses mais l’accueil que j’ai reçu a toujours été chaleureux. Et si les évolutions ne sont pas immédiates car j’ai bien conscience qu’il faille un peu de temps, les développeurs ont toujours pris en compte mes remarques.
Et puis, il faut aussi dire que l’outil évolue aussi dans un sens que je n’attendais pas forcément mais qui se trouve être pertinent. Orfeo évolue en fonction de nos remontées mais devance aussi certains de nos besoins. C’est un outil qui rend de vrais services en termes de gestion, de suivi… Je sais que l’utilisation que j’en fais n’est pas encore optimale. A terme, nous lierons notre base à nos besoins comptables.
Créations, mises en scène, fabrications, formations, conférences… Le Collectif Masque fourmille de projets. N’hésitez pas à consulter leurs actualités sur leur site.
Credit photo : © Julien Saison (Dissection d’une chute de neige, création de Mariana Araoz, qui sera jouée au festival off d’Avignon en juillet prochain)
