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Adrian Mohr : "Bien connaître son public, un incontournable aujourd’hui"

Fort de 22 ans d’expérience en France et à l’étranger dans le management, la communication et la gestion de projets, Adrian Mohr a fondé en 2014 L’Œil du Public, qu’il dirige depuis. La vocation de son entreprise ? Aider les salles de spectacles à aller à la rencontre de leurs publics.

Pouvez-vous nous présenter L’Œil du Public ?

L’Œil du Public est une agence de conseil et d’études. Nous accompagnons les structures qui souhaitent en savoir plus sur leur public, actuel ou potentiel, afin de le développer, de le fidéliser et de mieux entrer en relation avec lui. Nous sommes spécialisés dans le secteur de l’art et de la culture : nous pouvons travailler avec des salles de spectacle, des festivals, des médiathèques, des théâtres, des lieux de patrimoine… Nous le constatons, le public des lieux culturels n’est, par ailleurs, pas le même que celui des autres structures qui accueillent du public ou des visiteurs. Il fonctionne beaucoup plus sur l’affect, la surprise, le plaisir… L’attachement au lieu compte également beaucoup.

Pourquoi avez-vous choisi de vous intéresser aux salles de spectacles ?

Par affinités personnelles, tout d’abord. J’ai longtemps géré la diffusion, la production et la communication d’une compagnie de théâtre et d’une musicienne dans le secteur de la musique classique.

De plus, les salles de spectacle et les théâtres, en particulier lorsqu’ils sont publics, ont pour missions – et pour objectif – le développement de leurs fréquentations, la connaissance et l’élargissement de leurs publics. Ils ont donc besoin d’être aidés, guidés et conseillés. Le contexte a changé : il existe une véritable nécessité économique et sociale d’aller chercher les spectateurs et de les fidéliser.

Comment se passe l’accompagnement proposé par L’Œil du Public ?

Nous mettons en place un important travail d’expertise et d’études. Nous avons récemment réalisé une mission, par exemple, pour un grand festival français. Nous avons interrogé quelque 3 000 spectateurs, pendant et après l’événement, puis avons analysé en profondeur les données obtenues. Ce type d’enquête nécessite une méthodologie, le suivi de règles et des logiciels appropriés afin de collecter, de structurer et d’interpréter ces milliers de données.

Quels bénéfices en tirent les structures ?

Ce genre d’étude offre à ceux qui font appel à nous une valeur ajoutée non-négligeable. Nos recommandations leur permettent d’ajuster la programmation selon les attentes du public (par exemple en équilibrant différents genres de spectacles, danse, théâtre ou musique), de réfléchir au ressenti et aux attentes des spectateurs, d’adapter la communication et la tarification… Bref, nos études ne sont pas que des chiffres et des données sociologiques ou démographiques. Nous pouvons mettre en avant des informations dont les organisateurs n’avaient pas forcément conscience, qu’ils pourront exploiter pour définir de nouveaux objectifs ou priorités.

Bien connaître ceux qui fréquentent une salle offrirait donc de nombreux avantages ?

J’en identifierais quatre principaux. Selon moi, cela permet de :

  • mieux utiliser les outils dont on dispose (la communication, les tarifs, la création de lien social…) pour aller à la rencontre de ses spectateurs ;
  • « rassurer » les tutelles et les mécènes quant à la pertinence de la programmation et des actions mises en place ;
  • donner la parole aux spectateurs, ce dont ils sont demandeurs ;
  • et à l’heure où les budgets consacrés à la culture sont en baisse, tout faire pour stabiliser — voire faire augmenter — les résultats de la billetterie.

Quelles astuces donneriez-vous à des professionnels qui souhaitent s’engager dans une telle démarche ?

Un conseil me vient tout de suite à l’esprit : les structures n’exploitent pas toujours de la meilleure façon leurs logiciels de billetterie. Il faut donc commencer par se les réapproprier pour dégager les informations qui peuvent être pertinentes (origine géographique, moyen de paiement, comparaison entre les classes d’âge et les types de spectacles…). Ensuite, faire un état des lieux des données dont on dispose. Toujours rester précis quant à la collecte des informations, afin de créer des bases de données à jour, fiables et complètes. Enfin… ne pas hésiter à faire appel à des agences de conseil et d’études, comme L’Œil du Public ! Un regard extérieur (le nôtre, mais surtout celui des publics dans toute leur diversité) peut apporter énormément.

Merci Adrian Mohr !